30 oct. 2021

Paroles d'octobre

Jon Kabat-Zinn, Où tu vas, tu es
La pratique du non-agir (2/2)

Le non-agir n'a rien à voir avec l'indolence ou la passivité.
Bien au contraire.
Cultiver le non-agir, que ce soit dans l'immobilité ou dans le mouvement, requiert beaucoup de courage et d'énergie.
En outre, il est difficile de consacrer régulièrement un certain temps au non-agir par rapport à toutes nos occupations quotidiennes. Cependant, le non-agir ne devrait pas être une menace pour ceux qui se sentent dans l'obligation de toujours accomplir quelque chose.
Il découvriront peut-être qu'il pourront en "faire" encore plus et mieux en pratiquant le non-agir.
Il s'agit simplement de laisser les choses suivre leur propre cours, sans effort.
L'image d'un mouvement sans effort se produit parfois dans la danse et les sports de hauts niveaux. Le spectacle de ces moments privilégiés nous coupe le souffle. Ce phénomène peut se produire dans tous les domaines de l'activité humaine, du travail de mécanicien au travail parental.
Cela arrive habituellement au bout de nombreuses années de pratique et d'expérience, permettant une exécution inédite, au-delà de la technique, de l'effort, et surtout de la pensée.
L'action devient alors une expression analogue à la création artistique, un lâcher-prise de l'effort conscient, une union de l'esprit et du corps en mouvement.
Nous caressons tous au fond de nous le secret espoir de connaître dans nos vies de tels moments remplis de grâce et d'harmonie. Thoreau dit encore : "Transformer la qualité de la journée est le suprême de l'art".
En parlant de la danse, Martha Graham a dit un jour à ses élèves : "La seule chose qui compte est ce moment en mouvement. Rendez-le vital et unique. Ne le laissez pas filer en douce, sans l'apprivoiser".
Thoreau et Martha Graham avaient une intuition digne des plus grands maîtres de méditation.
Il nous appartient donc de travailler notre vie entière sur la pratique du non-agir en sachant pertinemment que cultiver le non-agir, ironiquement, exigera de nous plus d'effort que l'action qui nous est naturelle.

IMG_5258 - Copie.JPG, oct. 2021

25 oct. 2021

JE PASSE A LA TÉLÉ

France3 Méditerranée, émission "Vous êtes formidables", 3 interventions de 2.30 mn.

Il fallait gérer le timing, parler pendant les démos, répondre aux questions de l'animateur, gérer la petite surface que je ne devais pas dépasser pour ne pas sortir du champs de la caméra, etc; pas évident, mais sympa, un joli souvenir de mon passage.

JOURNÉE MONDIALE DE L'OSTÉOPOROSE

Ostéoporose1.PNG, oct. 20212021 10 20 tournée ostéop (8).JPG, oct. 20212021 10 20 tournée ostéop (9).JPG, oct. 2021

15 oct. 2021

Paroles de septembre

Jon Kabat-Zinn, Où tu vas, tu es
Le paradoxe du non-agir (1/2)

La saveur du non-agir et le plaisir que l'on peut en retirer sont difficiles à saisir pour nous autres occidentaux car notre culture valorise surtout l'action et le progrès.
Même nos loisirs tendent vers une hyperactivité constante. Le bonheur du non-agir réside en ce que rien d'autre n'a besoin de se passer pour que ce moment-ci soit accompli.
Quand Thoreau dit : "Le jour se lève et soudain le soir survient, et rien de mémorable n'a été accompli", c'est une provocation pour les gens obnubilés par le désir de réussir et de progresser dans le monde.
Mais au nom de quoi a-t-on le droit de juger qu'une matinée passée à rêver sur le pas de sa porte est moins mémorable ou méritoire qu'une vie active et bien remplie?
Thoreau tient un discours qui se révèle aussi actuel aujourd'hui qu'il l'était à son époque. Pour ceux qui veulent bien l'entendre, il souligne l'importance de la contemplation et du détachement à l'égard du résultat. Seule compte la jouissance d'être dans le moment présent...

2020 12 21 Riou CO (83).JPG, oct. 2021

7 oct. 2021

STAGE CANNE WUJI

Vendredi 22 octobre, 10h-12h, parc Borély

227324277_2921632784715993_5480281594056387601_n - Copie.jpg, oct. 2021

29 juin 2021

Parole de juin

Mantak Chia, principes fondamentaux

"Restez enraciné dans chaque mouvement que vous accomplissez"

Enracinement signifie connexion avec le sol.
Toutes les formes de travail énergétiques exigent que l'on reste solidement enraciné. Malheureusement, l'enracinement est très mal compris en dehors des milieux des arts martiaux.
Des personnes qui pratiquent la méditation depuis longtemps n'ont jamais entendu parler d'enracinement.
Imaginez un électricien qui n'aurait jamais entendu parler de prise de terre ! Tôt ou tard il va au devant de grands ennuis !
La pratique du Tai Chi intègre l'enracinement physique dans la façon dont on se meut dans sa propre vie. La pratique de l'enracinement psychique est cultivée par la méditation. L'un reflète l'autre. L'enracinement cultivé grâce au Tai Chi se manifeste comme stabilité dans le mouvement.
Émotionnellement, il se manifeste par une personnalité stable douée d'un dessein clair et d'une pleine maîtrise du pouvoir de volonté.
En tant qu'aspect de la culture spirituelle du Tao, l'enracinement est très important. Le Tai Chi développe cette capacité.

IMG_1496 - Copie.JPG, juin 2021

5 juin 2021

STAGE CANNE WUJI

Samedi 19 juin, 10h-12h, Parc Borély

2019 11 29 stage canne (24) - Copie.JPG, mai 2021

24 mai 2021

Paroles de mai

Sur Charlie Chaplin
Charlie Chaplin est décédé à l'âge de 88 ans.

Il nous a laissé 4 déclarations :
1) Rien n'est éternel dans ce monde, pas même les problèmes.
2) J'aime marcher sous la pluie parce-que personne ne peut voir mes larmes.
3) Le jour le plus gaspillé dans la vie est le jour où nous ne rions pas.
4) Les six meilleurs médecins du monde... Soleil, repos, exercice, régime alimentaire, estime de soi, amis.

Charlie-Chaplin-Charlot_0_729_547.jpg, mai 2021

20 mai 2021

STAGE PERFECTIONNEMENT "L'HOMME"

Vendredi 11 juin, 10h12h, Parc Borély
C'EST VOUS QUI ALLEZ BOSSER !!! Ce stage pour consolider vos acquis, corriger et chercher le mouvement juste, améliorer votre pratique.
pastré 2020 06 01 (22).JPG, mai 2021

STAGE CANNE WUJI

Samedi 5 juin, 10h-12h, Parc Borély

2019 11 29 stage canne (24) - Copie.JPG, mai 2021__

2 avr. 2021

Paroles d'avril

Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure

Silence et méditation
Pour prendre de la distance vis-à-vis des événements nous avons besoin de solitude et de silence. Mais nous en avons souvent peur. Dans notre monde moderne où nous vivons cernés par trop de mots et de musique, de bruit et de clameur, l'absence de sons nous apparaît angoissante. Une demi-heure sans stimulus extérieur nous inquiète : au lieu de nous réjouir de ce temps, nous nous précipitons sur notre téléphone pour être en contact avec le monde.
Nous avons peur de nous retrouver seuls avec nous-mêmes, peur du silence intérieur auquel le silence extérieur ouvre la voie.
Le vrai silence est celui que l'on trouve au fond de soi. Il ne consiste pas seulement à éteindre la radio ou la télévision, mais surtout à ne plus être prisonniers de nos pensées et de notre bruit intérieur, souvent encore plus parasitant que les sons provenant de l'extérieur.

Vivre dans le silence ne sert pas à grand chose si notre esprit est agité. De la même manière que notre corps réclame le repos, notre mental a lui aussi besoin de se calmer, de s'apaiser, d'échapper provisoirement aux tensions. Ce repos lui permet d'accéder à la contemplation, une activité qui est, selon le philosophe grec Aristote, "le parfait bonheur de l'homme".
"Plus on possède la faculté de contempler, déclare-t-il, plus on est heureux, heureux non pas par accident mais en vertu de la contemplation même, car cette dernière est par elle-même d'un grand prix. Il en résulte que le bonheur ne saurait être qu'une forme de contemplation" (1).
Tous les courants de sagesse ont mis en avant l'importance de la solitude et du silence intérieur.

(1) Aristote, Éthique à Nicomaque

2020 12 21 Riou CO (105).JPG, avr. 2021

30 avr. 2020

Paroles d'avril

Benjamin Hoff, Le TAO de Pooh*, WU WEI

Le temps d'arriver au bout de la forêt, le ruisseau avait grossi jusqu'à devenir presque une rivière, et ayant ainsi grossi, il ne courait plus, ne sautait plus et ne jaillissait plus comme lorsqu'il était plus jeune, mais s'écoulait plus lentement. Car il savait maintenant où il allait et se disait à lui même : il n'y a pas d'urgence ; nous y arriverons forcément un jour.

Nous voici parvenus à ce qu'on pourrait considérer comme l'élément le plus caractéristique du Tao. En chinois il est appelé Wu wei .
Littéralement Wu wei signifie "non-agir, non provoquer, ou non-faire". Mais du point de vue pratique, il signifie plutôt sans effort inapproprié, égoïste et exagéré.
Le fait que le caractère Wei provienne des symboles désignant une main qui s'agrippe et un singe est assez significatif, puisque le terme Wu wei a le sens de ne pas aller contre la nature des choses, de ne pas fausser son habileté, de ne pas faire le singe. L'efficacité de Wu wei est comparable à celle de l'eau qui s'écoule en passant par-dessus et en contournant les rochers qu'elle rencontre. Elle ne correspond pas à l'approche mécanique et linéaire qui aboutit en général à court-circuiter les lois naturelles, mais au contraire à celle qui émane de la sensibilité intérieure des rythmes naturels du monde.

Prenons par exemple dans les écrits de Tchouang-Tseu :

A la gorge de Liu, la grande cascade plonge d’une hauteur de plusieurs centaines de pieds et son écume est visible à des kilomètres. Dans cette eau tourbillonnante, aucune créature vivante ne peut s'ébattre. Or un jour Confucius se tenait à quelque distance de la chute d'eau, quand il vit un vieil homme qui nageait dans les remous. Le prenant pour un désespéré, il appela des disciples et leur ordonna de suivre la berge pour l'aider. Mais le temps d'atteindre un endroit plus accessible, ils virent le vieil homme sortir de l'eau par ses propres moyens et, se mettant à changer, s'éloigner comme s'il se promenait.
Confucius, s'étant empressé de le rejoindre, lui dit : "Vous devriez être un esprit pour pouvoir survivre à cela, mais je vois que vous êtes un homme. Quel est votre pouvoir secret pour nager ainsi?" "Je n'ai aucune méthode spéciale ", répondit l'homme. "J'ai commencé à pratiquer très jeune, puis en grandissant cela est devenu comme une nature. Maintenant c'est comme mon destin Je descends avec les tourbillons et remonte avec les remous. J'obéis au mouvement de l'eau et oublie ma propre volonté. Je suis à l'aise et survis parce que je ne me bats pas contre le pouvoir supérieur de l'eau . C'est tout.

*Winnie l'ourson

pooh.jpg, mar. 2021

7 avr. 2020

A PROPOS DU QI, Catherine Despeux

catherine-despeux.jpg, janv. 2021

6 avr. 2020

Gnocchi

gnocchi (2).jpg, mar. 2021gnocchi2 (2).jpg, mar. 2021IMG_6088.JPG, mar. 2021
Ingrédients
Pour 6/8 personne
- 1 kg de pommes de terre à chair farineuse (binjte)
- 300 g de farine environ (+ ou - à ajuster)
- 1 oeuf
- sel, noix muscade

Cuire les pommes de terre dans de l'eau (froide au départ) avec du sel pendant 40 mn environ, elles doivent être fondantes.
Les éplucher et les passer au presse-purée ou au moulin à légumes.
Poser le tout sur un plan fariné, attendre qu'elles tiédissent.
Former un trou et ajouter la moitié de la farine, l'oeuf, puis le reste de la farine, sel et noix muscade.
Travailler la pâte afin d'obtenir une boule le plus lisse et homogène possible, ajouter un peu de farine si celle-ci est trop collante.
Former des petits saucissons de pâte et couper des tronçons de 1 cm de largeur.
Rouler chaque tronçon sur les dents d'une fourchette farinée et les poser sur un plateau, ou autre, bien fariné (autrement ça reste collé).
Porter l'eau à ébullition, saler et y plonger délicatement les gnocchi.
Dès qu'ils remontent à la surface, c'est cuit, les enlever rapidement avec une écumoire (attn la cuisson est rapide).
Servir avec sauce tomates maison, ou pistou etc.

30 mar. 2020

Paroles de mars

Krishnamurti, Entretiens

"Les transformations auxquelles nous procédons dans notre vie intérieure ou extérieure ne sont-elles pas inutiles aussi longtemps qu'elles procèdent d'un mobile personnel?
La seule transformation authentique ne serait-elle pas celle qui ne procède d'aucun mobile?"
tao.png, mar. 2021

28 fév. 2020

Paroles de février

Les secrets des anciens Maïtres de Taichi, Le chant de la véritable signification
Texte anonyme

Pendant votre pratique du Taichi Chuan, oubliez tout.
Vous devez garder la tête froide et rester centré.
Aucune idée (a priori) ne doit troubler votre vision, aucune pensée ne doit perturber votre action. Le corps relâché et stable, vous devenez agile et léger.
Chassez souvenirs et projets, vivez le moment présent.
Corps et esprit perdent leur forme ; non qu'ils deviennent amorphes, mais pur potentiel, ne venant jeter aucune ombre sur le monde physique, parce que votre intention ne s'est pas encore manifestée.
En un certain sens, votre corps devient ainsi transparent à toutes forces extérieures. Oubliez ce qui vous entoure et ne faites que l'essentiel.
Votre souffle relie les mondes intérieurs et extérieurs.
Votre esprit doit rester clair, votre tête semblant suspendue par le haut, et votre corps aussi stable et enraciné qu'une montagne massive.
Votre racine doit être à la fois profonde et large, comme la base de la montagne qui s'absorbe dans la croûte terrestre, soutenant votre esprit au fur et à mesure qu'il s'élève comme le sommet de la montagne.
Conservez le sacrum rentré, ce qui vous permet d'ouvrir la colonne lombaire et de la connecter avec les jambes.
Dégagez la tête des épaules et rentrez très légèrement le menton pour étirer doucement la colonne vertébrale.
Soyez attentif à ne pas projeter le menton vers l'avant, ce qui créerait une tension dans la partie basse du cou.
Quand le Taichi Chuan est pratiqué de façon profonde et intense, il emplit votre vie en s'impliquant dans tout ce que vous entreprenez. A ce stade la séparation entre vie et art disparaît et tous vos effort tendent à transmuer votre être en un tout unifié.

pastré 2020 06 01 (24).png, mar. 2021

6 fév. 2020

Paroles de janvier

Georges Charles, Le rituel du Dragon

Il ne faut pas le dire, mais en réalité, le Taijiquan s'applique beaucoup plus et beaucoup mieux lorsque l'on fait son marché ou que l'on se promène dans la forêt,
que lorsqu’on se retrouve déguisé-e en chinois-e à heures fixes dans un gymnase en béton.
Mais malheureusement, l'étude et la pratique sont encore nécessaires et n'existent pas encore sous forme de suppositoires, sinon cela se saurait.

Wang Tse Ming avait pour expliquer cela une image assez directe : "Lorsque, dans une prairie, vous voyez un étalon noir s'ébattre et que vous voulez reproduire cette image de la force et de la beauté, cela nécessite un peu d'étude et de pratique, faute de quoi vous risquez de vous retrouver avec un boudin noir sur de la purée de pois".

En chinoise ;-)))))
Coco X3.jpg, mar. 2021

20 déc. 2019

Paroles de décembre

Frédéric Lenoir, L'Âme du monde

Un sage prit la parole et dit : "Cultivez la souplesse.
La vie est en devenir permanent. La souplesse vous permet de vous adapter au mouvement de la vie. Elle vous permet de réagir avec justesse à un événement imprévu, à une attitude d'autrui qui vous surprend.
Soyez souples comme le roseau, qui sait plier lorsque le vent est fort, mais qui ne rompt jamais. La rigidité, au contraire, vous rend inaptes au flux de la vie.
Elle vous fixe dans des attitudes et des principes qui peuvent parfois se révéler inappropriés aux circonstances ou à l'évolution de votre être."

roseau2.jpg, mar. 2021

29 nov. 2019

STAGE CANNE WUJI, 29 novembre 2019, parc Borély

2019 11 29 stage canne (11).JPG, janv. 20212019 11 29 stage canne (19).JPG, janv. 20212019 11 29 stage canne (23).JPG, janv. 20212019 11 29 stage canne (4).JPG, janv. 2021

27 nov. 2019

Paroles de novembre

Yuval Noah Harari,Homo deus, Une brève histoire de l'avenir

Que l'humanité doive investir tant d'efforts dans la poursuite bio-chimique du bonheur est loin d'être une certitude. D'aucuns diraient que le bonheur, au fond, n'a pas tant d'importance, qu'on a tort de faire de la satisfaction individuelle le but suprême de la société.
D'autres admettent que le bonheur est effectivement le bien suprême, tout en contestant la définition biologique du bonheur comme expérience de sensations plaisantes.
Il y a deux mille trois cents ans, Épicure avertit ses disciples : la poursuite immodérée du plaisir pourrait bien les rendre non pas heureux, mais misérables. Deux siècles auparavant, Bouddha avait soutenu une idée encore plus radicale, affirmant que la poursuite des sensations agréables était en fait la racine même de la souffrance.
Ces sensations ne sont que des vibrations éphémères et dénuées de sens. Même quand nous en faisons l’expérience, notre réaction n'est pas le contentement, mais le désir de toujours plus.
Dès lors, j'ai beau éprouver toujours plus de sensation de félicité ou d'excitation, jamais elles ne me satisferont.
Si j'identifie le bonheur à des sensations agréables et fugitives, et désire ardemment en éprouver toujours plus, je n'ai d'autre choix que de les poursuivre constamment. Lorsque je finis par les obtenir, elles disparaissent rapidement ; le simple souvenir des plaisirs passés ne me donnera pas satisfaction et je devrai tout recommencer.
...
Pour atteindre le vrai bonheur, les humains doivent ralentir leur quête de sensations agréables, non pas l'accélérer.

baloo.jpg, mar. 2021

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